L’animation d’une vie de couple et même l’avenir de la relation dépendent parfois de la qualité des rapports sexuels. Dans ce cas, chacun des deux partenaires doit prendre part à cette activité. Mais malheureusement, certains problèmes d’impuissance peuvent empêcher l’homme de jouer son rôle et de satisfaire sa conjointe. Ceci est le plus souvent dû à une dysfonction érectile qui peut avoir de diverses origines. Pour vous permettre de mieux comprendre ce mal et de le traiter efficacement, nous vous donnons dans cet article toutes les informations utiles.

Sommaire

Présentation de la dysfonction érectile

Dans le fonctionnement de l’organisme masculin, l’érection se caractérise par la rigidité du pénis. Celle-ci survient après une stimulation de l’organe de reproduction qui entraine l’entrée du sang dans les corps caverneux. Lorsque la rigidité n’est pas obtenue, on parle alors de dysfonction érectile.

Qu’est-ce qu’une dysfonction érectile ?

Encore appelée impuissance masculine, une dysfonction érectile représente un trouble de l’érection qui se caractérise principalement par une diminution durable de la qualité des érections. Dans ces cas, l’homme ne parvient plus à produire et à maintenir une érection suffisante pour assurer son rôle pour une relation sexuelle satisfaisante. En d’autres termes, la dysfonction est une résultante de l’enrayement du mécanisme de l’érection.

Toutefois, vous devez retenir que même en cas de dysfonction érectile, vous pouvez toujours ressentir du désir, avoir un orgasme et éjaculer. Les véritables problèmes d’érection se révèlent lorsqu’ils durent depuis plus de 3 mois ou se répètent à chaque relation sexuelle. Alors, vous ne devez pas confondre une panne temporaire à une dysfonction érectile. Si vous doutez de la vraie nature de votre problème sexuel, consultez votresantesexuelle.com et vous trouverez toutes les réponses à vos questions.

La nuance à faire

Pour bien comprendre une dysfonction érectile, vous devez éviter de le confondre à d’autres problèmes mineurs ou pathologies. La plupart du temps, vous pouvez rencontrer des difficultés à différencier les troubles de l’érection, le priapisme et l’éjaculation précoce. Avant tout, retenez que le priapisme n’est pas un trouble de l’érection. Il représente une érection douloureuse qui peut durer plus de deux heures. Il survient hors de toute stimulation sexuelle et n’aboutit même pas à une éjaculation. Pour sa part, l’éjaculation précoce désigne une émission de sperme au début de la pénétration ou avant. Si ces différents problèmes sexuels n’ont pas les mêmes conséquences, ils peuvent toutefois perturber la vie sexuelle du couple.

Les différentes caractéristiques de la dysfonction érectile

Remarquer du jour au lendemain que vous ne pouvez pas vivre un rapport sexuel peut entrainer une grande panique chez tout homme. Vous devez donc connaitre les manifestations d’une dysfonction érectile et ses symptômes afin de savoir l’attitude à adopter au moment opportun.

Les personnes concernées

Si cela peut vous rassurer, les problèmes d’impuissance masculine touchent le plus souvent une catégorie d’individus bien définie. Même si cela peut connaitre des exceptions, la dysfonction érectile totale s’observe dans la plupart des cas chez :

  • Environ 5 % des hommes de plus de 40 ans ;
  • 10 % des hommes âgés de plus de 60 ans ;
  • 15 % des hommes âgés de 70 ans et plus ;
  • 30 % à 40 % des hommes âgés de 80 ans et plus.

En résumé, la dysfonction érectile n’intervient chez l’homme qu’à partir de l’âge de 40 ans. Toutefois, elle peut aussi apparaitre chez les jeunes hommes. Mais dans ces cas, elle est le plus souvent d’origine psychologique. Actuellement, 55 à 70 % des hommes âgés de 77 à 79 ans sont sexuellement actifs.

Les facteurs de risque et les complications

Outre l’âge de l’individu, la dysfonction érectile dépend aussi de différents autres éléments : les facteurs de risques. Généralement, ils restent identiques à ceux des maladies cardiovasculaires à savoir :

  • Le tabac ;
  • Le diabète ;
  • L’hypertension ;
  • Les anomalies lipidiques ;
  • L’obésité ;
  • Le manque d’exercice physique ;
  • La dépression ;
  • Les troubles endocriniens.

Après les facteurs de risque, vous ne devez pas négliger les possibles conséquences que pourrait engendrer la dysfonction érectile, surtout à long terme. Ainsi, comme éventuelles complications, sachez que l’impuissance peut causer chez l’homme un véritable problème psychologique (notamment une faible estime de soi). Si la dysfonction perdure, il deviendra de moins en moins viril devant sa partenaire et cette dernière ne se sentira plus désirée. À cette étape, la complication la plus fréquente demeure les incompréhensions dans la vie conjugale, ce qui conduit généralement à la rupture de la relation.

Les principaux symptômes observés

Pour éviter de trainer des conséquences de la dysfonction érectile sur le long terme, vous devez déceler très tôt les signes et vous faire suivre par un professionnel. En résumé, voici les alertes à ne pas ignorer :

  • Une incapacité à obtenir et à maintenir une érection pendant une relation sexuelle ;
  • Une faible libido ;
  • Une forte anxiété au sujet de la performance sexuelle ;
  • Des problèmes d’intérêt sexuel ;
  • Un orgasme lent ou parfois absent ;
  • Une éjaculation trop rapide.

Les principales causes de la dysfonction érectile

Déterminer avec précision la cause d’une dysfonction érectile ne parait pas toujours évident. La plupart du temps, elle se justifie par une affection physique, un problème psychologique ou une cause médicale. En règle générale, si l’érection n’est plus possible ou qu’elle a disparu progressivement, la cause est sans doute physique. Mais si les érections surviennent encore spontanément la nuit, le matin ou pendant la masturbation, la cause est psychologique.

Les facteurs physiques de la dysfonction érectile

Parmi les différentes causes d’ordre physique qui peuvent engendrer une dysfonction érectile, vous trouverez :

  • Les anomalies des vaisseaux sanguins provoquées par l’hypertension artérielle, le diabète, un taux de cholestérol trop élevé ;
  • Les plaques d’athérome qui se déposent sur les parois des artères irriguant le pénis ;
  • La consommation de l’alcool, des drogues et du tabac ;
  • Le surpoids et l’obésité ;
  • Les anomalies qui touchent le système nerveux : la maladie de parkinson, la sclérose en plaques, l’épilepsie, un accident vasculaire cérébral, une atteinte de la moelle épinière, etc. ;
  • L’insuffisance rénale et les anomalies hormonales (taux d’hormones trop faibles) ;
  • Les anomalies secondaires liées à des causes traumatiques : fracture du bassin, traumatismes de l’urètre, microtraumatismes du périnée (notamment chez les cyclistes professionnels).

Les causes psychologiques de la dysfonction érectile

Ces facteurs s’observent dans la plupart des cas chez les jeunes hommes de moins de 40 ans et surviennent de façon brutale. Voici quelques causes psychologiques de la dysfonction érectile :

  • Le stress et l’anxiété ;
  • La crainte de ne pas être performant ou de décevoir sa partenaire ;
  • La pression sociale et médiatique (elle impose aux hommes d’être performants dans tous les domaines, surtout celui de la sexualité) ;
  • La dépression et les problèmes relationnels (grande timidité, inhibition, etc.) ;
  • Une identité sexuelle compliquée ou une homosexualité refoulée ;
  • Des difficultés rencontrées lors de précédentes relations ;
  • Des antécédents de traumatisme ou de violence sexuelle ;
  • La baisse du désir chez un des deux partenaires dans un couple.

Les causes médicales de la dysfonction érectile

Pour ce qui concerne les facteurs médicaux, la chirurgie du cancer de la prostate demeure la principale cause de la dysfonction érectile. En effet, le cancer de la prostate reste le plus diagnostiqué chez l’homme et l’intervention la plus réalisée. Or, la prostatectomie totale a généralement pour conséquence une disparition temporaire des érections. Les chirurgiens pratiquent très souvent une ablation large afin de ne pas épargner des tissus cancéreux. Mais dans certains cas, ils peuvent laisser en place les nerfs proches de la prostate. L’individu pourra ainsi retrouver des érections dans un délai inférieur à 1 an. Sinon, il devra attendre près de deux ans pour obtenir une qualité d’érection satisfaisante.

Outre la chirurgie du cancer de la prostate, celle de la vessie, du rectum et les interventions de chirurgie vasculaire abdominale peuvent également constituer des causes d’une dysfonction érectile. Pour finir, retenez aussi que certains médicaments peuvent entrainer une dysfonction érectile. Il s’agit généralement de ceux prescrits dans le cadre du traitement de l’hypertension, de l’anxiété, du diabète, des crises d’épilepsie, des ulcères gastriques, etc.

Le diagnostic requis pour comprendre la dysfonction érectile

Pour éviter que la perte de l’érection ne dure dans le temps et n’entraine des complications, vous devez très tôt le diagnostiquer et vous faire suivre par un médecin.

Quand consulter un médecin ?

Avant de vous rendre chez un professionnel pour une consultation, vous devez d’abord vous assurer que vous traversez réellement un trouble persistant de l’érection et non une panne sexuelle occasionnelle. En effet, sous l’effet du stress ou de la fatigue, tout homme peut perdre ou manquer d’érection de façon temporaire. De même, avec un âge avancé, le délai d’apparition d’une érection satisfaisante peut être augmenté. Alors, avant de consulter un médecin, la dysfonction érectile doit apparaitre depuis plus de 3 mois et les problèmes rencontrés doivent engendrer une souffrance physique ou psychologique.

Si vous avez du mal à parler de votre situation avec un médecin vu le caractère intime de la question, nous vous recommandons de vous référer uniquement à un professionnel que vous fréquentez déjà. Il a sans doute l’habitude d’aborder ce sujet et saura comprendre votre difficulté à évoquer les troubles. Cependant, si le médecin que vous contactez ne se sent pas apte à traiter un dysfonctionnement érectile, il pourra vous envoyer vers un confrère tout en restant informé du suivi thérapeutique.

Le diagnostic à établir

Dans le but d’évaluer de façon objective votre dysfonction érectile, le professionnel doit vous soumettre à une série de cinq questions courtes telles que définies par l’index international de la fonction érectile (IIEF-5). Le diagnostic peut notamment se réaliser par un médecin généraliste. Selon le cas et la gravité, il pourra ensuite orienter le patient vers un médecin urologue ou un sexologue. Vous devez aussi savoir que la dysfonction érectile peut se révéler comme un symptôme de diabète ou d’une pathologie cardiovasculaire. Votre traitant doit donc établir un diagnostic juste et précis. Ce dernier aura principalement pour but de :

  • Confirmer que le patient souffre d’une dysfonction érectile ou d’un autre problème sexuel (le manque de désir ou l’éjaculation précoce) ;
  • Évaluer la sévérité de la maladie ;
  • Déterminer la véritable origine de la dysfonction érectile (psychogène ou organique) ;
  • Identifier les facteurs de risque ou les comorbidités ;
  • Évaluer la forme physique du patient et sa capacité à exercer une activité sexuelle.

Après ce diagnostic, le médecin doit aussi effectuer un examen physique afin d’analyser l’organe génital externe, les systèmes endocriniens et vasculaires ainsi que la prostate. Pour aller plus loin et obtenir des résultats plus précis, le médecin peut également mener des investigations cliniques comme :

  • L’évaluation des concentrations de testostérone dans le sang ;
  • Le jaugeage de la dose de glucose et des lipides à jeun ;
  • L’analyse des antigènes spécifiques de la prostate chez les hommes de plus de 50 ans ;
  • L’évaluation de l’hormone lutéinisante, de la prolactine, et des fractions HDL et LDL du cholestérol ;
  • Un doppler pour évaluer le flux sanguin dans les artères et les veines.

Les traitements adéquats pour la dysfonction érectile

Pour traiter une dysfonction érectile aujourd’hui, quatre solutions demeurent possibles. Chacune d’elles possède bien évidemment des avantages et des risques.

  • Le traitement par voie orale

C’est le plus proposé au patient en première intention. Le médecin peut ainsi prescrire des molécules comme le sildénafil, le vardenafil et le tadalafil. Celles-ci favorisent le relâchement des muscles des corps caverneux et augmentent le flux sanguin artériel à l’origine de l’érection. Ce traitement représente donc un facilitateur d’érection à utiliser sur le court terme. Pour plus d’efficacité, il doit être associé à une stimulation sexuelle (des préliminaires ou des caresses avant la pénétration).

  • Le traitement hormonal

Celui-ci reste possible si un bilan biologique a montré une baisse de testostérone et la présence d’autres signes cliniques (fatigue, augmentation de la graisse abdominale). Ainsi, grâce à une injection de la testostérone, le patient peut retrouver un désir sexuel et augmenter sa force musculaire. Le traitement hormonal demeure temporaire et doit être surveillé par des dosages de testostérone dans le sang.

  • Le traitement par voie locale

Ici, le médecin propose au patient des injections dans les corps caverneux du pénis. Ceci devrait permettre d’avoir plus rapidement une érection de bonne qualité même sans une stimulation sexuelle. Ce traitement est uniquement délivré sur ordonnance médicale et peut se révéler utile dans le cas de contre-indications ou d’échec au traitement par voie orale.

  • La pose d’une prothèse pénienne

Si les traitements précédents demeurent inefficaces, une chirurgie palliatrice peut devenir nécessaire avec la pose d’une prothèse pénienne. Mais le dernier mot revient au patient après les informations et les recommandations du médecin sur les risques et l’utilité. Les 3 types de prothèses sont : les prothèses semi-rigides, les prothèses gonflables de 2 ou 3 pièces, et l’utilisation d’un vacuum (pompe à dépression).

Quelques conseils pour prévenir et surmonter une dysfonction érectile

Pour commencer, sachez que vous ne devez pas dramatiser une perte d’érection. C’est un problème courant qui peut très vite disparaitre dans la plupart des cas. Vous ne devez donc pas vous focaliser sur la situation : ceci pourrait créer de l’anxiété et aggraver le problème. Voici d’autres conseils à suivre pour trouver une solution et vite vous rassurer :

  • Améliorez votre hygiène de vie avec une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une limitation de la consommation de l’alcool et du tabac ;
  • Suivez des consultations spécialisées et des thérapies de couples pour prévenir la dysfonction érectile ou pour la traiter ;
  • N’hésitez pas à aborder le sujet avec un professionnel de santé (médecin ou pharmacien) pour recevoir des conseils et une bonne orientation ;
  • Valorisez d’autres aspects de l’amour physique (éviter de tout axer sur la pénétration et l’orgasme comme finalité) ;
  • Le malade doit aussi parler de son mal avec sa conjointe pour conserver la complicité et régler plus facilement le problème sans une rupture de la relation ;
  • La partenaire doit se montrer patiente, respectueuse et compréhensive au problème de son conjoint.