Le mal de dos touche de plus en plus de personnes, notamment les salariés. En connaître les causes est bien entendu important avant de déterminer les précautions à prendre. Pour ce faire, des études ont été menées sur le terrain. Suivant les résultats de ladite étude, les raisons principales de ce mal sont : la mauvaise exécution de mouvements et les mauvaises postures. Toutefois, d’autres raisons comme l’obésité, un état de sédentarité, les traumatismes, les accidents et aussi de mauvaises conditions causent des douleurs au dos. Voici le point sur la question.
Sommaire
La santé dans le milieu du travail
Tout métier comporte des risques pour la santé de la personne qui l’exécute. Selon le Code du travail, l’évaluation et la prévention des risques professionnels font partie des obligations des employeurs. Ils doivent de ce fait assurer la protection de leurs salariés. Le BIT ou Bureau International du Travail a même recensé annuellement, environ 160 millions de nouveaux types de maladies relatives au travail. Il s’agit entre autres des cervicalgies, des lombalgies, ou des hernies discales.
Les travailleurs se plaignent souvent de différentes maladies professionnelles dont certaines sont déjà connues et sont faciles à identifier. Toutefois, d’autres maladies telles que les TMS ou Troubles musculo-squelettiques se sont développés et concernent de plus en plus de travailleurs. Depuis 2003, la survenance de ces maladies a connu un taux d’accroissement de 60 %. Elles font d’ailleurs partie des maux les plus évoqués lors des consultations. Il faut noter que leurs conséquences sont à la fois lourdes pour les concernés et l’entreprise. En 2015, les entreprises françaises ont par ailleurs recensé des accidents de travail d’une valeur de 3,6 milliards d’euros.
Ergonomie : première solution pour la prévention des risques de TMS
Les employeurs doivent entamer les démarches nécessaires pour prévenir les risques professionnels auxquels seront exposés les employés. Il est dans leurs obligations de rédiger un « document unique » dans lequel sont énumérés les risques recensés et les mesures correspondantes. Parmi les solutions préconisées, on évoquera notamment la pratique régulière d’exercices physiques, l’organisation d’horaires de travail plus souples ou encore l’agencement de postes de travail plus ergonomiques.
Cette dernière solution est particulièrement très efficace contre l’arrivée des TMS. Cela ne nécessite pas de budget conséquent. En effet, il suffit d’ajouter quelques accessoires pour la réorganisation du bureau et par conséquent éliminer les éventuelles douleurs. Pour éviter de grands mouvements cervicaux et diminuer la fatigue des yeux, on peut envisager par exemple la mise à disposition d’un support de documents entre l’écran du PC de bureau et son clavier.
Tout est question de bonne posture
Le dos est la partie du corps dont chacun doit prendre soin jalousement. Pour ce faire, il est primordial d’assurer un bon entretien de son corps et principalement de trouver les bonnes postures au travail. Une bonne posture concerne à la fois l’employé, l’organisation de son environnement de travail et le procédé d’exécution du travail en soi. À ce stade, il est important d’identifier les éléments qui conduisent un employé à avoir de mauvaises postures au travail.
Généralement, cela concerne le poste de travail, ses dimensions et sa disposition. Il peut s’agir par exemple de la hauteur d’une table qui l’obligera à se pencher. Cette position conduira sûrement à un mal de dos. Cela peut être rectifié simplement en réajustant la hauteur afin qu’il exécute son travail dans une posture bien droite. C’est également le cas d’un quelconque objet qui pourrait se trouver à un niveau difficile à atteindre par l’employé.
La colonne vertébrale est en outre la première victime des efforts fournis par une personne qui doit régulièrement soulever de lourdes charges. Il doit à cet effet adopter la bonne méthode ou utiliser un matériel approprié pour éviter les effets négatifs sur le long terme. Pour le cas d’une personne qui travaille avec de la précision par contre, le réajustement concerne juste le niveau d’éclairage de la pièce. Par conséquent, il ne sera pas obligé de courber son dos pour rapprocher ses yeux de son activité.
Éviter l’apparition des douleurs
Rester immobile pendant des heures sur un poste de travail peut causer des douleurs et des malaises au niveau du cou, du dos et des membres. Ce genre de travail se nomme travail statique. Les muscles sont constamment contractés et ne sont pas sollicités par des mouvements réduisant ainsi la circulation du sang. En conséquence, la personne ressentira non seulement de la fatigue, mais aussi des douleurs. Pour vous donner un exemple concret, essayez de tenir au bout des bras un objet pesant deux kilos sans le bouger pendant un certain moment. Vous constaterez qu’au bout de quelques minutes vous ressentirez la fatigue puis de la douleur.
D’après les constatations faites par plusieurs spécialistes, un poste de travail mal conçu est la cause de la majorité des mauvaises postures. Les diverses démarches ergonomiques sont sollicitées pour y remédier. Il existe deux types de principes : ergonomie de correction et ergonomie de conception. Le premier principe est le plus utilisé actuellement, car il s’applique aux postes de travail existants. Le second principe est quant à lui utilisé lors de la construction d’une nouvelle usine ou la création d’un nouveau poste de travail.
Trouver la bonne position
Chaque tâche à exécuter correspond à une posture bien spécifique. On se demande souvent s’il faut être assis ou debout pour réaliser une tâche. Pour répondre à cette question, il faudrait prendre en compte au préalable, certains critères. Cela permettra ensuite de mieux déterminer la posture à adopter. Au nombre desdits critères, on évoquera entre autres :
- La nature du travail,
- Le poids s’il y a manipulation de charges,
- Les mouvements obligatoires pour un poste,
- Les déplacements nécessaires lors de l’exécution des tâches.
Il faudrait également identifier les avantages et inconvénients de chaque position par rapport à un poste. Être assis, par exemple, procure de la stabilité et ne requiert pas la dépense de beaucoup d’énergie. Rester debout par contre est idéal pour un poste qui nécessite plus de mobilité. Cette position permet également à l’employé d’atteindre facilement plus de zones et facilite en plus les efforts physiques à déployer.
Améliorer le poste de travail
Choisir la posture n’est pas une solution suffisante en soi. Il faut également estimer les dimensions d’un poste de travail. La hauteur d’une table dépendra notamment de la posture choisie. Si la personne doit être assise, cette hauteur doit être ajustée par rapport à la personne. Effectivement, son bras et son avant-bras doivent être dans un angle de 90 °. Dans le cas où elle doit être debout, cette hauteur dépendra du travail à exécuter et du niveau de précision requis. Le bureau assis debout peut alors être une très bonne solution et un bon compromis. Vous pouvez trouver des exemples ici. En résumé, l’employeur doit être attentif à tous ces critères.
L’idéal est par ailleurs une hauteur qui peut être ajustée suivant l’employé et la tâche. En effet, il se pourrait que différents employés qui travaillent sur un même plan de travail soient de taille différente. La surface de travail et la zone nécessaire pour pouvoir manipuler les objets ou matériels doivent alors être limitées. En outre, l’employé doit pouvoir atteindre sans effort tout ce dont il aura besoin.
Adaptez votre posture selon la situation
D’après les principes d’ergonomie cités ci-dessus, une posture doit être déterminée pour un poste de travail. Cependant, même si la posture adoptée est confortable, il est impossible de la maintenir pendant un certain moment. Il est donc nécessaire de changer de temps en temps de position, de prendre des pauses et d’éviter d’être statique. L’application avec intelligence des principes d’ergonomie permet non seulement de réduire les maux de dos, mais aussi d’augmenter le taux de productivité.