La précarité menstruelle fait référence aux difficultés que connaissent de nombreuses filles et femmes à se procurer des protections hygiéniques en raison de leurs faibles revenus. En réalité, il s’agit d’un problème qui peut avoir des conséquences désastreuses sur la vie de ces dernières. La connaissance des causes pourrait en outre aider à lever un coin de voile sur le sujet. Dans cet article, nous vous proposons des éléments de réponses sur ces deux axes.
Les causes principales de la précarité menstruelle
Le tabou et le manque de moyens constituent les causes principales de la précarité menstruelle.
Le tabou
La précarité menstruelle trouve sa véritable cause dans le tabou qui entoure les menstruations. Ce dernier, profondément enraciné dans l’inégalité de genre, découle de normes discriminatoires pour les filles.
De ce fait, elles sont souvent écartées des activités sociales et domestiques de la communauté. Aussi, certaines femmes sont parfois bannies du foyer lors de leurs périodes de menstruations.
Ces restrictions ainsi que les attitudes négatives à l’égard des règles affectent considérablement l’estime de soi des filles, développant en elles une honte à aborder ce sujet. Toute chose qui concourt bien évidemment à la précarité mensuelle.
L’aspect économique
L’aspect économique explique sans doute les conditions d’hygiène précaires à l’école. Précisément, il se révèle à travers :
- le manque d’eau courante ;
- l’absence d’installations sanitaires adaptées ;
- le manque d’informations sur cette période.
Cette cause entrave bel et bien le plein épanouissement des filles et adolescentes durant leurs périodes de menstruations.
Par ailleurs, dans certaines régions, en particulier dans les zones rurales ou défavorisées, il peut être difficile d’accéder à des points de distribution fiables pour les produits d’hygiène menstruelle. Cela peut être dû à un manque d’infrastructures appropriées ou à un accès limité à des services de santé de base.
Manque d’éducation et d’information
Une connaissance limitée des options disponibles pour la gestion des menstruations peut conduire certaines personnes à faire des choix moins coûteux, mais potentiellement moins hygiéniques ou moins confortables.
Le manque d’information sur les alternatives telles que les coupes menstruelles ou les serviettes lavables peut contribuer à la précarité menstruelle.
Les innombrables conséquences de la précarité mensuelle
La précarité menstruelle présente de multiples conséquences pour les filles et les femmes. En effet, la mauvaise gestion des menstruations peut interrompre la vie quotidienne de ces dernières.
Par ailleurs, les adolescentes en particulier, en raison de cette situation, peuvent être sujettes à des règles extrêmement douloureuses pouvant affecter leur assiduité et leurs résultats scolaires.
Ces obstacles poussent ainsi la majorité d’entre elles à rester à la maison. Connaissant le risque élevé de décrochage des filles à ce moment, on se rend compte de l’urgence de la situation.
Il est impératif de mettre en place des mesures visant à remédier à la précarité menstruelle, notamment en fournissant des produits d’hygiène menstruelle de base et en sensibilisant davantage à cette problématique, afin de favoriser l’égalité et d’améliorer la qualité de vie des personnes touchées.