La scarlatine fait partie des maladies cutanées infantiles. Rare et bénigne, elle est cependant contagieuse. Le streptococcus en est la bactérie responsable. Et la scarlatine est transmissible par l’air. Ainsi, un enfant atteint de cette maladie peut infecter un autre. Les caractéristiques les plus notables de la scarlatine sont un mal de gorge couplé à une inflammation des amygdales tout comme, l’apparition sur le corps de taches rouges écarlates de petites tailles. Mais, allons bien plus dans le fond du sujet en détaillant les symptômes de la scarlatine et en nous intéressant aussi au processus de contagion ainsi aux traitements, entre autres.

Sommaire

Quelles sont les causes de la scarlatine ?

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La bactérie en cause est un streptocoque du groupe A : le streptococcus. Cette bactérie sécrète une toxine qui, en se diffusant dans l’organisme, provoque l’apparition des signes cutanés de la scarlatine. La scarlatine survient principalement durant les périodes où il fait froid. Et c’est surtout les écoles qui sont touchées de temps à autre par une épidémie de scarlatine.

Quels sont le mode de transmission et le mécanisme de contagion de la scarlatine ?

La scarlatine se transmet par l’air et fréquemment à partir d’un enfant qui en souffre déjà.

La contamination s’opère donc par voie aérienne à la suite :

  • de toux ;
  • d’éternuements ; de même que,
  • de la projection en parlant, de postillons.

Ainsi, les streptocoques se propagent dans l’air en prenant la forme de gouttelettes d’eau quand la personne infectée éternue ou tousse. La contamination peut aussi se faire de façon indirecte : un enfant qui touche des objets ayant été souillés par des sécrétions peut de ce fait se retrouver infecté. La propagation de la maladie peut également avoir lieu en touchant la peau d’une personne contaminée. Elle peut enfin se faire lorsqu’on utilise les mêmes draps, vêtements, douches ou serviettes qu’un sujet atteint. Enfin, notez que :

  • la contagion dure seulement 24 à 48 heures lorsqu’on fait le traitement qui convient ;
  • la contagion peut s’étendre en revanche sur 10 à 21 jours si on n’administre pas du tout de traitement.

La scarlatine, ça touche qui ?

La scarlatine survient principalement chez les enfants de la tranche d’âges compris entre cinq et dix ans. Ainsi, les plus jeunes (moins de deux ans) bénéficient d’une protection par les anticorps de leurs mamans.

Ces anticorps qui leur sont transmis via le placenta, au cours de la grossesse, les immunisent contre la scarlatine. À l’issue du premier contact des enfants de cinq à dix ans avec le streptocoque, ceux-ci contractent la maladie. Et ce faisant, ils produisent alors eux-mêmes, leurs propres anticorps. En conséquence, on estime qu’à dix ans tout au plus : 8 personnes sur 10 ont déjà fabriqué des anticorps les immunisant à vie, contre la scarlatine.

Quels sont les symptômes de la scarlatine ?

En principe, la période d’incubation est de un à quatre jours. C’est le délai séparant le moment de la contamination de l’apparition des premiers symptômes de la maladie.

  • Sachez qu’à ses débuts, la scarlatine est brutale. Ainsi, les symptômes de départ sont une fièvre dépassant les 38,5 ° Celsius ; des frissons ; des douleurs au niveau de la gorge ; des douleurs au niveau de l’abdomen ; mais encore des vomissements. Les premiers symptômes de la scarlatine sont donc similaires à ceux d’une angine.
  • Deux jours après la survenance des premiers signes s’installe la période d’état de la maladie. Les deux caractéristiques de cette période sont un exanthème ; c’est-à-dire l’apparition d’une éruption cutanée et un énanthème ; c’est-à-dire la survenue d’une éruption au niveau de la bouche comme de la gorge. L’exanthème commence au niveau des aisselles puis se répand aux plis du coude et de l’aine. D’autres endroits du corps peuvent par la suite être touchés. Il peut s’agir du haut du thorax ; du bas de l’abdomen ; du visage, à l’exception du pourtour de la bouche ; tout comme des extrémités, à l’exception des plantes des pieds et des paumes des mains.
  • Des démangeaisons peuvent survenir à la suite de l’éruption cutanée.

Retenez aussi que l’énanthème apparait systématiquement et est aisément reconnaissable au moment de l’examen médical. Toujours en ce qui concerne les symptômes de la scarlatine, il faut savoir que bien souvent, ce sont les formes atténuées qui sont observées. Ainsi, les manifestations générales telles que la fièvre et les douleurs sont moins fortes dans la plupart des cas. Quant à l’exanthème, il est moins marqué, en général. Même si l’énanthème reste lui bien constant chez tous les sujets atteints.

Quand faut-il consulter en urgence un médecin ?

Avis aux parents ! Consultez sans plus tarder un médecin lorsque :

  • votre enfant est atteint d’une fièvre de 40 °C ou plus ;
  • votre enfant passe son temps à somnoler ;
  • votre enfant pousse des cris de pleurs sans explication ;
  • vous notez l’apparition sur la peau de l’enfant de tâches violacées ;
  • vous remarquez une dégradation de l’état général de l’enfant. Au point même que ce dernier refuse de manger ou de boire et se réveille difficilement ;
  • votre enfant a de terribles maux de tête s’accompagnant ou pas d’une raideur de sa nuque ;
  • vous remarquerez l’apparition apparaitre des signes caractéristiques d’une déshydratation chez votre enfant. Il peut s’agir de muqueuses sèches ; comme d’urines moins fréquentes, etc.
  • votre enfant souffre de vomissements ; de maux de ventre et de la diarrhée ;
  • votre enfant a des difficultés à respirer.

Comment se fait le diagnostic de la scarlatine ?

Le diagnostic de la scarlatine se fait essentiellement de façon clinique. Il tient compte :

  • du contexte de survenance ; ainsi que
  • de la présence caractéristique et de la constance de l’énanthème.

Les examens effectués sont les suivants :

  • examen de la gorge ;
  • palpation du pouls ;
  • examen de l’exanthème ; et
  • examens biologiques.

À l’examen de la gorge, le médecin retrouvera :

  • une angine de couleur rouge ; ainsi que
  • des ganglions en dessous de l’angle de la mâchoire.

De même, la langue du malade est blanche dans un tout premier temps, mais rougit progressivement. Par la palpation du pouls, le médecin s’assure de la hausse de la fréquence cardiaque. Par ailleurs, en procédant à l’étude minutieuse de l’exanthème, on note une peau à la fois sèche, chaude et rugueuse. Les examens biologiques ne permettent pas vraiment de révéler des éléments caractéristiques de la scarlatine. Ils permettent cependant de noter une hausse dans le sang du nombre de globules blancs.

Pour finir, sachez qu’au moyen des prélèvements de gorge en amont de l’administration d’antibiotiques, on peut observer la bactérie responsable au microscope. En cas de doute sur le diagnostic, le médecin est définitivement en mesure de faire un test de diagnostic rapide de l’angine (TDR). Le TDR consiste à faire, au niveau des amygdales, un petit prélèvement à l’aide d’un écouvillon. Ensuite, le médecin place ce coton-tige dans un tube contenant un réactif. Et il insère une bandelette dans le liquide. En fonction de la couleur à laquelle vire la bandelette, le médecin peut déterminer alors si l’angine est causée ou non par le streptococcus.

Comment évolue la scarlatine ?

La scarlatine évolue favorablement chez le sujet traité. Et de fait, il est très rare de constater une rechute. Ainsi :

  • assez vite, les manifestations générales se résorbent. Il n’y a plus ni de fièvre et de frissons, ni de douleurs au plus tard à la fin de la première semaine ;
  • aux alentours du quatorzième jour (fin de la deuxième semaine), la langue du sujet malade reprend son apparence naturelle ;
  • après trente jours tout au plus, l’éruption cutanée s’éteint.

Quelles sont les complications possibles de la scarlatine ?

Lorsque le sujet suit le traitement approprié, la scarlatine demeure une affection bénigne. Et donc, les complications apparaissent rarement. Elles touchent en fait le plus souvent les adultes lorsque ceux-ci ont été atteints de scarlatine sans que cela ne soit détecté et les personnes fragiles ; c’est-à-dire immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques. Les complications sont de trois ordres : locales, précoces et tardives.

Les complications tardives peuvent être :

  • une adénite cervicale ; c’est-à-dire une infection des ganglions lymphatiques au niveau du cou ;
  • une otite qui est une infection de l’oreille ;
  • une rhinite ; ou encore,
  • une sinusite.

Les complications précoces naissent de l’expansion de la toxine dans le corps. Les parties concernées sont surtout le rein et les articulations.

À propos des complications tardives, elles se rapportent quasi exclusivement au rhumatisme articulaire aigu. Il s’agit d’une infection de plusieurs articulations avec pour risque une sérieuse atteinte du cœur.

Comment traiter la scarlatine ?

Le traitement médicamenteux de la scarlatine se fait par une antibiothérapie destinée à lutter contre le streptocoque. Notez qu’il faut respecter scrupuleusement la durée du traitement. Celle-ci est de dix (10) jours. On prend :

  • soit de la pénicilline V ou de l’amoxicilline par voie orale ;
  • soit de la benzathine-pénicilline par voie intramusculaire.

La deuxième possibilité est indiquée lorsqu’il y existe un risque de mauvais suivi du traitement par le patient. De même, le médecin peut établir une ordonnance de macrolides si le sujet affecté est allergique à la pénicilline. Le traitement médicamenteux exige par ailleurs que l’enfant soit, pendant quinze jours isolés, toujours pour éviter les risques de contamination et alités. Durant la quinzaine de jours, le médecin traitant doit spécifiquement surveiller le cou de l’enfant de même que les articulations et les urines. Ceci, afin de prévenir toute complication sérieuse. Pour terminer, toutes les personnes en contact avec le sujet malade doivent être également traitées, pendant sept jours :

  • soit par pénicilline V ;
  • soit par macrolide.

Comment soulager votre enfant souffrant de la scarlatine ?

Il existe quelques mesures simples à adopter afin de soulager votre enfant quand celui-ci est malade :

  • évitez ainsi de trop le couvrir lorsqu’il est fiévreux. Ceci dans le but d’améliorer son confort et d’éviter ainsi de freiner l’évacuation de la chaleur de son corps ;
  • faites-lui prendre un médicament si la fièvre monte au-delà de 38,5 ° C. Le but étant de baisser cette forte température ;
  • évitez d’administrer plusieurs types de médicaments à la fois durant le premier jour. Ici, le paracétamol fera l’affaire ;
  • veillez à ce qu’il s’hydrate de façon régulière en prenant de l’eau, du jus ou encore de la soupe. Ne lui donnez pas cependant de jus trop acides comme l’orange, le raisin ou la limonade. Car, il verrait alors son mal de gorge accentué ;
  • faites-lui prendre, cinq ou six fois par jour, de petites quantités de nourritures molles. Comme de la crème glacée, des purées ou du yaourt ;
  • donnez-lui des pastilles à sucer, dans le but de soulager le mal de gorge ;
  • veillez également à ce que sa chambre soit à une température comprise entre 18 °C et 20 °C ;
  • pensez enfin à humidifier l’air de la chambre, si vous le jugez utile.

Quelles mesures d’hygiène prendre pour éviter la transmission de la scarlatine ?

Suivez les conseils ci-après afin d’éviter que les bactéries responsables de la scarlatine ne se propagent :

  • vous devez vous nettoyer les mains de façon régulière, à l’eau et au savon ;
  • vous devez évidemment aussi enseigner à votre enfant à se laver les mains comme il convient ;
  • quand vous toussez ou êtes enrhumé, n’employez que des mouchoirs à usage unique ;
  • vous devez éviter de faire des bisous à votre enfant lorsque celui-ci est malade. Cette règle s’applique aussi à l’enfant qui doit éviter les baisers quand il est aux prises aux symptômes ;
  • veillez à nettoyer fréquemment les objets que vous touchez et employez au quotidien. Par exemple le téléphone ou encore la télécommande, etc.
  • Le tabagisme passif est par ailleurs à prohiber. Car, il constitue un facteur favorisant les infections ORL ;
  • un autre conseil : aérez votre logement ! Faites-le au moins une fois chaque jour et pendant au moins 20 minutes.

Quels remèdes naturels pour soigner la scarlatine ?

Nous vous révélons à présent cinq remèdes naturels pour guérir de la scarlatine :

  • la menthe ;
  • le vinaigre de cidre ;
  • le miel ;
  • l’huile de lavande ; et,
  • la feuille de framboisier

La menthe lutte efficacement contre les symptômes de la maladie. Infusée ou inhalée, l’huile de menthe apporte ainsi un soulagement instantané. Quant au vinaigre de cidre de pomme, il est d’un grand secours pour se débarrasser de la fièvre. De même, il atténue l’éruption cutanée. Il suffit pour le prendre d’ajouter du vinaigre en très petite quantité et une cuillère à café de poivre de Cayenne à un verre d’eau chaude. La prise recommandée est de trois fois par jour.

Le miel possède mille et une vertus. Il permet par exemple, pour ce qui nous concerne, de combattre les douleurs de la gorge :

  • chauffez de l’eau, quinze minutes durant ;
  • rajoutez-y trois cuillères à café de miel ; puis,
  • buvez le tout mélangé, trois fois par jour ; ou bien,
  • massez carrément le corps en appliquant le miel sur la peau.

Pour soulager les maux de gorge, on peut aussi inhaler l’huile de lavande. On peut, de même, faire une application cutanée une vingtaine de minutes durant à l’aide d’un coton. Ceci soulage l’éruption cutanée. Enfin, avec quelques feuilles de framboisier infusées dans de l’eau bouillante, soulagez la gorge du malade en faisant des gargarismes.

 

La scarlatine qui est une maladie infectieuse bénigne se transmet soit par voie aérienne, soit par contact direct ou indirect. Les manifestations les plus remarquables de cette infection bactérienne sont une fièvre élevée accompagnée d’une éruption cutanée. La scarlatine est surtout observée pendant l’hiver, chez les enfants de cinq à dix ans. Elle se traite facilement par la prise d’antibiotiques. Par ailleurs, quelques mesures simples par exemple le lavage régulier des mains permettent de s’en prémunir. Comme il n’existe pas (encore) de vaccin contre la maladie, une hygiène au niveau individuel comme collectif constitue la seule prévention pertinente.