Connu sous le nom de syndrome du côlon irritable, le syndrome de l’intestin irritable (SII) désigne un dysfonctionnement du tube digestif principalement au niveau de la zone intestinale (côlon ou gros intestin). Le patient atteint du SII présente des douleurs et sensations de gêne abdominales. En général, cette maladie est due à une intolérance de la flore intestinale à certains aliments. Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin irritable ? Quels sont les symptômes du SII ? Comment ce syndrome est-il traité ? Pour mieux comprendre cette intolérance intestinale qui n’a pas cessé de livrer ses secrets, découvrez dans cette rubrique santé des éléments de réponse aux différentes interrogations.
Sommaire
Comment reconnaître le syndrome de l’intestin irritable ?
Douleurs abdominales, troubles du transit intestinal, etc. sont les principaux signes qui permettent de reconnaître qu’un patient atteint du syndrome de l’intestin irritable. Cette maladie se retrouve rarement chez les enfants et les adolescents. Ce sont les personnes adultes (avec un âge supérieur ou égal à 30 ans) qui sont touchées par le syndrome de l’intestin irritable. Les femmes se retrouvent en bonne place, car elles sont deux fois plus concernées que les hommes. En France, 5 % de la population souffre de cette maladie. Le syndrome de l’intestin irritable n’est pas aussi grave que cela. En fonction de son intensité, il peut sérieusement affecter la qualité de vie des patients qui en présentent les signes.
Quelles sont les causes du syndrome de l’intestin irritable ?
Plusieurs organes interviennent dans le fonctionnement du tube digestif. Ce sont :
- L’œsophage ;
- L’estomac ;
- L’intestin grêle ;
- Le foie ;
- Le pancréas
- L’appendice ;
- Le côlon ;
- Le sigmoïde ;
- Le rectum.
Le facteur du stress et de la qualité de l’alimentation sont les éléments qui sont fréquemment pointés du doigt pour être la cause de cette maladie. En effet, les aliments comme le gluten et le lactose restent les principaux facteurs qui aggravent les symptômes du syndrome de l’intestin irritable. Pour les patients qui présentent le côlon irritable, ils doivent adopter un mode de vie qui leur permet de vivre sans gluten. Les symptômes du syndrome de l’intestin irritable sont déclenchés généralement après une gastro-entérite. Cependant, un repos de qualité permet de diminuer considérablement les symptômes du syndrome de l’intestin irritable.
Quels sont les symptômes de l’intestin irritable ?
Le syndrome de l’intestin irritable présente 3 symptômes essentiels :
- Les douleurs dans l’abdomen ;
- Les ballonnements ;
- Les constipations ou les diarrhées.
Les douleurs abdominales
Le patient atteint du syndrome de l’intestin irritable a constamment mal au ventre. Des douleurs de spasme ou de crampe se font ressentir dans la zone ombilicale ou des fosses iliaques à droite et à gauche. En général, ces douleurs apparaissent après un repas copieux ou au réveil. Dans la plupart des cas, les douleurs abdominales durent quelques heures ou quelques jours et disparaissent après l’émission de gaz ou de selles. Il faut noter que les douleurs abdominales disparaissent la nuit.
Les ballonnements
Ces symptômes sont tout aussi fréquents que la douleur abdominale. Il est une véritable gêne pour le patient qui adopte un style vestimentaire particulier (port de vêtement serré), surtout après les repas. Il s’agit en fait d’une tension abdominale permanente qui augmente le volume du ventre. Parfois, les ballonnements s’accompagnent de bruits dans le système digestif. Ces bruits sont causés par le déplacement dans le tube digestif des gaz et liquides. On parle de borborygmes. Tout comme la douleur abdominale, l’émission de gaz ou de selles permet de soulager les ballonnements.
La constipation et/ou la diarrhée
Il s’agit de symptômes qui présentent un inconfort dans le style de vie du patient qui souffre du syndrome de l’intestin irritable. Le patient va à la selle plusieurs fois dans la journée. Ses selles sont liquides. C’est la preuve qu’il a un intestin fragile. Les diarrhées interviennent le plus souvent au réveil et après les repas. Ainsi, en fonction de l’apparition ou non de l’un ou l’autre de ces deux symptômes (constipation, diarrhée), on distingue différentes formes de syndrome de l’intestin irritable :
- Le syndrome de l’intestin irritable avec diarrhée (s’il y a prédominance de la diarrhée) ;
- Le syndrome de l’intestin irritable avec constipation (s’il y a prédominance de la constipation) ;
- Le syndrome de l’intestin irritable mixte (s’il y a une alternance diarrhée-constipation).
Chez la plupart des patients, la colopathie irritable ou le syndrome de l’intestin irritable persiste avec des périodes de crise ou d’accalmie. Certaines affections peuvent être associées à la colopathie fonctionnelle. Il y a :
- La fibromyalgie ;
- La cystite interstitielle ou le syndrome de la vessie douloureuse ;
- La dyspepsie (difficulté de digestion) ;
- Le syndrome de la fatigue chronique.
Pour être certain qu’un patient souffre de syndrome de l’intestin irritable, il faut que les symptômes se présentent au moins un jour par semaine, sur les 3 derniers mois et persister sur une période de 6 mois au moins.
Comment soigner le syndrome de l’intestin irritable ?
Le syndrome de l’intestin irritable est fréquent et pourtant mal connu. En réalité, les causes du SII ne sont pas encore clairement élucidées. Ce qui rend un peu cette maladie mystérieuse. La présence des symptômes est très gênante pour les patients qui souffrent du syndrome de l’intestin irritable. Un traitement avec des antidouleurs peut permettre de réduire considérablement les mouvements et contractions de l’intestin sensible. Ainsi, votre médecin peut vous prescrire des médicaments qui soulagent les différentes douleurs. En situation de constipation, la prise de certains suppléments riches en fibres reste une meilleure option. Il peut s’agir de :
- Laxatif de test ou de masse ;
- Émollient ;
- Laxatif osmotique ;
- Laxatif stimulant.
Les deux derniers composants (laxatif osmotique et laxatif stimulant) doivent être utilisés lorsque les symptômes seront intenses et persistants, car leur utilisation sur le long terme peut affecter la motilité de l’intestin. Il en est de même pour les cas de diarrhée, car les fibres permettent d’améliorer la consistance des selles. Les médicaments antispasmodiques peuvent aussi aider à réduire considérablement les douleurs abdominales. Lorsqu’il n’y a toujours pas de soulagement, la prise à faible dose des antidépresseurs peut aider à réduire la sensibilité de l’intestin.
Cependant, pour les patients dont le stress reste un facteur aggravant de l’apparition des symptômes, ils doivent éviter de se retrouver en face des situations stressantes du quotidien. La pratique de certains exercices physiques et de relaxation peut aider à réduire le stress et du coup combattre les symptômes de l’intestin irritable. La participation à des séances de groupe des personnes souffrant du même mal reste aussi une option envisageable selon les spécialistes. Entre autres techniques de relaxation, il y a :
- Le Yoga ;
- La méditation ;
- La massothérapie.
Une pratique d’au moins 30 minutes ou plus permet d’obtenir de meilleurs résultats. En plus de tout ceci, il est important que le patient évite de prendre des aliments qui irritent l’intestin ou d’adopter un régime alimentaire qui préserve les fonctions de l’intestin ou des aliments sans gluten. Les 5 points suivants sont essentiels pour soigner le syndrome de l’intestin irritable. Il y a :
- Avoir une alimentation riche en fibres ;
- Apporter une importante quantité d’eau à l’organisme ;
- Réduire les aliments qui se fermentent vite et qui sont irritables pour l’intestin ;
- Bien espacer les heures de prise de repas.
Quels aliments privilégiés en cas d’intestin irritable ?
La plupart des régimes alimentaires modernes sont pauvres en fibres solubles, ce qui fait que les aliments ultra-transformés sont à l’origine des maladies digestifs. Pour les personnes qui présentent un intestin enflammé, il est clair qu’elles souffrent du syndrome de l’intestin irritable. En optant pour une alimentation riche en fibre soluble, vous aidez votre intestin à remplir ses fonctions. En effet, les fibres solubles se transforment en gel et favorisent le fonctionnement normal du tube digestif sans la stimulation du transit intestinale. Les fibres solubles sont aussi modifiées en acides gras à chaînes courtes. L’obtention de ce type d’acide gras permet au tube digestif d’absorber dans le côlon de l’eau et du sodium, ce qui évite les selles molles. Voici quelques aliments riches en fibres solubles qu’il faut privilégier :
- L’orge ;
- Le sarrasin ;
- La pomme de terre épluchée ;
- Le son et la farine d’avoine.
La consommation des légumes cuits permet d’éviter l’irritation de l’intestin. Ainsi, la carotte, la courgette, la patate sont quelques-uns des légumes qu’il faut consommer cuits. Ils sont moins irritants pour l’intestin. Parmi les fruits, la consommation de la pomme est intéressante, car riche en pectine (fibre soluble). Cependant, il faut veiller à ce qu’elle soit épluchée, car sa peau est riche en certaines fibres insolubles. En plus de tout ceci, il est conseillé de boire beaucoup d’eau. Voici d’autres aliments qu’il faut privilégier en cas d’intestin irritable :
- Les aliments à base de soja comme le lait, la crème, le yaourt ;
- Le riz, le millet, le quinoa ;
- Les œufs ;
- Le beurre d’arachide ou d’amende ;
- Les tisanes douces comme la menthe, le gingembre, la camomille ;
- Les fruits rouges.
Il faut aussi adopter un bon comportement alimentaire lorsque vous présentez les symptômes du syndrome de l’intestin irritable. En effet, il est conseillé pour le patient qui présente les signes du SII de prendre au plus 3 repas principaux par jour avec un ou deux collations au plus. Cela permet de ne pas surcharger le tube digestif.
Les aliments comme le brocoli, les produits à base de blé (son de blé, blé entier, etc.), les fruits secs sont à éviter en cas de syndrome de l’intestin irritable.