La thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle (TERV) est une psychothérapie analytique qui a fait ses preuves dans la guérison des patients atteints de phobies et de troubles de comportement par des logiciels performants. Ce nouveau type de traitement de stress est de plus en plus prisé, pour bien des raisons. Découvrez-en ici les avantages et les principes.

Sommaire

Qu’est-ce que la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle (TERV) ?

On pourrait définir la réalité virtuelle comme une plateforme immersive qui permet à des utilisateurs d’interférer en temps réel avec un espace virtuel mis en place sur un visiocasque, un ordinateur, un traqueur de mouvement, etc. La réalité virtuelle est utilisée dans les domaines de la simulation, de l’ingénierie, de l’enseignement, des jeux vidéo et de la médecine, plus précisément dans le domaine de la psychologie et des nouveaux traitements de stress.

La Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle ou Psychothérapie par Exposition à la Réalité virtuelle ou tout simplement TERV est un traitement exercé par un psychologue, un psychiatre ou un psychothérapeute en utilisant les dernières technologies de l’informatique et de l’électronique afin de faire interagir son patient souffrant d’une phobie (peur de la foule, peur de conduire…) ou d’un autre trouble comportemental (troubles du comportement alimentaires, addiction à l’alcool) avec une réalité virtuelle 3D, et ce, en temps réel.

Quel est le principe basique de la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle (TERV) ?

Le principe basique de la TERV est simple. La réaction naturelle de toute personne souffrant d’une phobie est l’évitement systématique de l’objet de son appréhension. Ces nouveaux traitements de stress exposent graduellement et de façon répétée le sujet malade à des situations anxiogènes (situation qui donne au sujet du stress et de l’anxiété). L’environnement virtuel à exploiter dans la thérapie est choisi par le thérapeute en charge du traitement. En réalité, le choix de l’environnement est fonction du problème du patient, c’est-à-dire la phobie à traiter.

Ainsi, cette personne souffrant d’une forte appréhension pourra affronter sa peur, se dépasser et retrouver sa liberté. Les mesures de ce choix sont subjectives. Il peut s’agir d’un questionnaire qui comporte différents items auxquels le patient doit donner des réponses avant et après chaque séance d’exposition à la réalité virtuelle. Ces mesures peuvent être toutefois objectives. Il s’agit généralement d’appliquer sur le patient des tests physiologiques et/ou des tests comportementaux en situation. Comme test physiologique, l’on pourrait citer le rythme et la variabilité du cœur, la température du corps, la conductance de la peau… Il faut noter que les deux mesures subjectives et objectives peuvent être appliquées sur le même patient. Lorsqu’elles sont réalisées simultanément, elles permettent d’observer certaines corrélations afin de renforcer ou de confirmer davantage les résultats retrouvés.

Il faut simplement retenir que le sujet est mis en contact avec l’objet de sa phobie grâce à un casque tridimensionnel de simulation de la réalité.

Historique de la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle

La TERV serait la thérapie psychologique du 21e siècle. Elle fait partie des nouveaux traitements de stress que notre génération a eu la chance d’expérimenter.

Le médecin psychothérapeute Éric Malbos

C’est dans les années 2000 que le Médecin psychiatre Éric Malbos, fan de sciences fiction, de dessin animé japonais, de jeux vidéo et spécialiste de la cyberthérapie, a introduit dans les grands hôpitaux universitaires cette thérapie de guérison de la phobie et d’autres troubles de comportements tels que l’addiction à l’alcool ou les troubles du comportement alimentaire. La thérapie se base sur la simulation d’un environnement interactif tridimensionnel. Depuis lors, il a guéri plus d’un millier de personnes phobiques.

La vulgarisation de visiocasque

La première utilisation professionnelle de cette psychothérapie est raccordée à la vulgarisation du Visiocasque en 2012. Ainsi, l’immersion dans des environnements virtuels et interactifs s’est faite plus visible dans de nombreux domaines, dont la psychologie. La Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle est considérée comme une des nouvelles solutions de santé qui innovent de nouveaux traitements phobies, de nouveaux traitements addictions et de nouveaux traitements stress.

La première expérimentation de la Thérapie à Réalité virtuelle

Il faut remarquer que cette thérapie n’est pas aussi nouvelle comme on a tendance à penser. Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle n’est pas aussi récente. La première fois que l’ancêtre de la TERV a été testé, ce fut en 1992. Les chercheurs de la Virtual Reality Technology Laboratory de l’université Clark Atlanta ont pour une première fois testé et appliqué la réalité virtuelle à la psychothérapie. Ce premier essai fut réalisé sur un sujet (une femme) qui avait développé une aviophobie (phobie de prendre l’avion). Elle a été placée dans un environnement virtuel semblable à une cabine d’avion. Depuis lors, un nombre important de recherches a été fait. La thérapie par Exposition à la réalité virtuelle (TERV) a fait du chemin et s’est perfectionnée. Des résultats très satisfaisants sont observés dans la correction des phobies. Elle n’est donc pas appelée à juste titre au nom des nouveaux traitements de stress. Aujourd’hui, de plus en plus évoluée, reconnue et utilisée, la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle (TERV) devient financièrement plus abordable. Elle est devenue très importante pour les psychologues, les psychiatres et tout psychothérapeute.

Quels sont les avantages de la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle ?

La correction de la phobie sur les sujets lors des premières expérimentations de la TERV était rassurante. Aussi, tout le cheminement de la TERV a permis de se rendre compte que cette méthode est très efficace pour offrir au patient un développement de la confiance en soi. Ainsi, elle pourra remédier à la phobie, à la peur de la foule, à la claustrophobie, à la peur de conduire, à la peur du premier jour d’école, à l’agoraphobie, aux troubles du comportement alimentaires, à l’addiction à l’alcool et bien d’autres troubles sanitaires.

La confidentialité et la sécurité du cadre de la thérapie

Comme avantage de la TERV, on peut dire que cette thérapie se déroule entièrement « in camera » (en secret). Cet aspect des choses confère au patient exposé à la Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle l’assurance d’une certaine confidentialité.

Les conditions de l’environnement où il faut exposer le sujet phobique ou souffrant de trouble de comportement (addiction à l’alcool, troubles du comportement alimentaire) traité par Exposition à la Réalité Virtuel sont cliniquement conçues pour mettre entièrement le patient en sécurité. Ainsi, le psychiatre, le psychologue ou le psychothérapeute prévient toute sensibilisation et tout risque in vivo encourus par le sujet. Il peut s’agir d’une chute, d’une crise de panique dans des endroits dangereux ou dans des situations délicates telles que la conduite d’une voiture. Le psychologue, le psychiatre ou le psychothérapeute dispose de la facilité de monitorer le sujet phobique à travers des questionnaires, des mesures du comportement, du rythme cardiaque et de conductance cutanée…

La confidentialité, la sécurité, la présence du thérapeute, la conscience de l’absence d’une menace réelle sont des éléments qui tranquillisent le patient. Ce sentiment de confiance et cette assurance de sécurité sont très importants dans le processus et le progrès de la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle.

Le cadre d’une TERV est contrôlable et flexible

Les environnements virtuels tridimensionnels auxquels le patient est exposé sont conçus pour être parfaitement contrôlables. Ils disposent d’une grande flexibilité et d’un large éventail de stimuli de même que des situations réglables dans leur nature et dans leur intensité par le psychothérapeute. Ce dernier pourrait par exemple définir le nombre de passagers d’un avion, les dimensions d’un ascenseur, la durée d’un trajet, la couleur d’une araignée…

L’impact de la confidentialité, de la sécurité et de la flexibilité du cadre de la TERV

La conséquence directe de la confidentialité, de la sécurité et de la flexibilité du cadre de pratique de la Thérapie par Exposition à la Réalité virtuelle, c’est l’élévation de la motivation du sujet traité. À cause de l’ergonomie de l’environnement tridimensionnel utilisé, les patients phobiques, selon une étude, ont attesté préférer cette méthode aux autres méthodes de guérison de la phobie telles que la TCC : Thérapie comportementale et cognitive.

Les situations virtuelles de la TERV sont graduelles

Les situations virtuelles au cours d’un traitement psychothérapeutique par exposition à la Réalité virtuelle sont graduelles pour ne pas choquer le patient souffrant préalablement d’une faiblesse mentale. Il faut aussi remarquer qu’elles peuvent être répétées à l’infini et autant de fois que la santé mentale du patient en a besoin.

L’économie du temps et des finances au cours d’une TERV

Les séances in situ de la Thérapie par exposition à la réalité virtuelle permettent d’économiser en termes de temps et de finances, car les séances se déroulant au cabinet évitent au patient des expositions coûteuses.

Comment se passe le traitement par l’Exposition à la réalité virtuelle ?

La psychothérapie par Exposition à la réalité virtuelle est encore appelée thérapie brève. Les séances d’Exposition à la Réalité virtuelle sur le patient sont le plus souvent hebdomadaires et comportent entre 5 et 12 séances. Chacune de ces sessions peut durer entre 30 et 60 minutes.

Quels troubles peuvent être corrigés par la Thérapie par Exposition à la réalité virtuelle ?

La phobie est un trouble comportemental caractérisé par une peur irrationnelle en face de certains objets, une situation particulière ou même une idée donnée. Elle n’est pas bénigne et peut gâcher la vie des personnes qui en sont atteintes.

Des logiciels complets de prise en charge des troubles de comportement sont conçus pour prendre en charge différentes sortes de phobies. Les troubles que peut corriger la Thérapie par exposition à la Réalité virtuelle sont :

  • L’acrophobie

L’acrophobie est encore appelée la peur du vide. L’acrophobie est un type de phobie spécifique qui, comme son nom l’indique, est caractérisé par une peur irrationnelle des hauteurs. Les acrophobes connaissent une très grande peur lorsqu’ils sont en hauteur et qu’il n’y a aucune protection ou une protection minime. Les sujets ont des besoins très pressants de descendre. Ils s’efforcent à éviter des situations où leurs pieds pourraient quitter le sol. Les femmes sont deux fois plus sujettes à cette phobie qui atteindrait entre 2 et 5% de la population mondiale. Elle peut se déclencher chez le sujet par une simple pensée ou une évocation du vide. L’acrophobie peut être due à un traumatisme ancien lié à une chute ou à un risque de chute dans le vide.

  • L’agoraphobie

L’agoraphobie est une peur extrême des lieux publics ou des espaces ouverts. Le sujet atteint de l’agoraphobie a surtout peur de ne pas pouvoir fuir ou de ne pas être secouru s’il arrivait quelque chose dans l’endroit où il se trouve. Donc, l’agoraphobie est beaucoup plus centrée sur la peur de ne pas pouvoir trouver de secours en cas de problèmes plutôt que sur les endroits publics et ouverts. Ceux qui souffrent de l’agoraphobie ont tendance à éviter des situations comme les réunions, les files d’attente au supermarché, être loin de son domicile, être enfermés seuls dans un lieu clos ou bloqué quelque part même s’il s’agissait d’un milieu extérieur. L’agoraphobie atteint environ 7% de la population mondiale. Les femmes sont doublement plus affectées par l’agoraphobie que les hommes.

  • La claustrophobie

La claustrophobie est la peur développée par un sujet lorsqu’il se retrouve dans un espace clos, confiné, des pièces restreintes et de l’enfermement. La claustrophobie est considérée comme un trouble anxieux et peut entraîner une crise de panique chez le claustrophobe. Les deux symptômes clés de la claustrophobie sont la peur d’être restreint ou la peur de suffoquer. Le sujet atteint de claustrophobie peut avoir les jambes qui tremblent ou peut se mettre à suer à la seule idée de prendre un ascenseur. Ils n’arrivent pas non plus à prendre des transports en commun. La claustrophobie affecte entre 4 et 5% de la population mondiale. La claustrophobie peut être due à un traumatisme tel qu’une agression dans un espace confiné.

  • La glossophobie

La glossophobie est encore appelée la peur de la foule. Il s’agit d’une peur démesurée de prendre la parole devant un public plus ou moins important. La peur de la foule est assez répandue. La peur de la foule affecte environ 75% de la population mondiale, mais à des degrés variables. Les sujets atteints d’une forme poussée de la peur de la foule évitent les évènements où l’attention serait concentrée sur eux. Dans des cas poussés de peur de la foule, les sujets ressentent une forte angoisse, de la nausée et une grande panique.

  • L’amaxophobie

L’amaxophobie ou la peur de conduire est caractérisée par une panique exagérée de se retrouver au volant d’une voiture. La peur de conduire affecte les personnes adultes et surtout les femmes. La personne souffrant de la peur de conduire ne se met jamais au volant. Le sujet souffrant de la peur de conduire privilégie les transports en commun ou d’autres moyens de locomotion dont il n’est pas l’acteur principal. Les sujets atteints par la peur de conduire sont des personnes qui manquent d’autonomie. La peur de conduire d’un individu peut être due à une relation très fusionnelle avec sa mère lorsqu’il était enfant. Ainsi, une fois adulte, il a peur des situations qui lui imposent une très forte émotion.

  • La peur du premier jour d’école

La peur du premier jour d’école est encore appelée phobie scolaire. La peur du premier jour d’école est une phobie qui atteint les élèves et les étudiants qui ressentent une trop grande anxiété, le premier jour de l’école. Il peut s’agir d’une nouvelle école ou d’une école où le sujet souffrant est habitué. L’individu n’a strictement pas envie d’aller à l’école et ressent des troubles comme les maux d’estomac, les vomissements, les nausées, les crises de colère dès qu’il est à l’école. Cela peut être dû à une intimidation du sujet par ses camarades.

  • Les troubles du comportement alimentaire

Les troubles du comportement alimentaire sont des habitudes alimentaires qui ne sont pas semblables à celles des personnes vivant dans un même environnement. Les troubles du comportement alimentaire touchent en général les femmes. Une proportion de 1/10 en France est estimée être affectée par les troubles du comportement alimentaire. Ces troubles du comportement alimentaire sont durables et ont de graves répercussions sur la santé du sujet affecté. Il existe différents troubles du comportement alimentaire qui ont chacun leurs caractéristiques. Au nombre des troubles de comportement alimentaire les plus répandus, on pourrait citer l’anorexie, la boulimie, l’hyperphagie, l’orthorexie ou la néophobie.

  • L’addiction à l’alcool

L’addiction à l’alcool est une dépendance vis-à-vis de l’alcool. Le sujet souffrant d’une addiction à l’alcool ressent la nécessité et une envie convulsive de boire. L’addiction à l’alcool rend le sujet souffrant inapte à exercer un travail.