Au sport, en promenade, ou dans bien d’autres circonstances, l’on aime bien avoir de la musique à l’oreille. C’est excitant. Mais utiliser constamment les écouteurs et pendant longtemps entraîne de lourdes conséquences sur votre audition. Découvrez les effets de l’utilisation constante des écouteurs.
Comment fonctionne le système auditif ?
L’oreille est un organe très sensible. L’exposer pendant longtemps à un volume d’écoute élevé peut entraîner des troubles auditifs qui peuvent aller jusqu’à la perte complète de l’audition. En effet, l’oreille humaine est composée de trois parties : l’externe, la moyenne et l’interne. On y trouve notamment la cochlée. Elle transforme les vibrations sonores afin qu’elles deviennent des signaux électriques. Dans la cochlée, il existe des cellules ciliées qui transmettent le signal électrique au nerf auditif afin que l’on puisse avoir une écoute parfaite.
Mais lorsque ces cellules sont exposées à une forte pression sonore, ou à des sons trop aigus, elles peuvent être abîmées, voire détruites. La destruction de ces cellules engendre progressivement une perte progressive puis totale (avec le temps) des facultés auditives. Les cellules ciliées, n’étant pas renouvelables, leur destruction est définitive.
Effets des écouteurs sur l’audition
Les risques auxquels l’on expose ses oreilles en s’adonnant à l’utilisation constante et fréquente des écouteurs sont nombreux et très dangereux. Ils entraînent tous la détérioration auditive, mais les chercheurs les ont bien détaillés. On peut distinguer l’acouphène (sensation d’oreilles cotonneuses, sifflements et bourdonnement), l’hypoacousie (perte partielle de la perception auditive, ou à l’inverse, l’amplification de la perception auditive rendant douloureux le moindre son) et l’hyperacousie (surdité, perte totale des facultés auditives). La forme et la gravité de chacune de ses lésions varient d’un individu à un autre. Ceci est fonction de ses antécédents médicaux, de son seuil de fatigabilité et surtout de la manière dont il utilise les écouteurs. Plus le volume est élevé avec une écoute fréquente et prolongée, plus la personne s’expose à des dommages sérieux et irréversibles.
Par ailleurs, il existe bien d’autres facteurs non négligeables. Nous avons, en effet, la distance par rapport à la source sonore (lorsqu’il s’agit d’un baladeur), la structure du son (répartition entre aigus, médiums ou grave), le format d’enregistrement du son et la qualité des écouteurs. Ce sont des paramètres qui déterminent, eux aussi, la durée de la détérioration de votre écoute. À ce jour, des études encore en cours tentent de déterminer l’influence du volume sonore sur la durée d’exposition à risque en s’appesantissant sur la différence de réaction entre individus. Malgré tout, les chercheurs sont unanimes sur le fait que plus le volume est élevé, plus les problèmes auditifs apparaissent vite.
Le cas particulier des écouteurs matelassé
Les casques matelassés sont moins dangereux. Ils restituent mieux le son que les écouteurs ordinaires. Avec ces casques, les distorsions sont moins nombreuses et donc moins attentatoires à l’audition. L’utilisateur n’a pas besoin d’augmenter le volume pour éviter le bruit ambiant. Mais ces modèles de casques ne sont pas pour autant inoffensifs. En effet, du fait que leur prestation acoustique est meilleure que celle des casques ouverts, il est facile d’augmenter le volume à un niveau très élevé sans s’en rendre compte. Aussi, le rendement acoustique incite à augmenter le plaisir ; c’est à dire la durée d’écoute. Par ailleurs, les chercheurs expliquent que « le seuil de douleur est situé vers 120 dB (A), mais que tout système auditif est en danger dès 85 dB (A) ». Il est alors important de rester vigilant pour ne pas endommager son audition.
Attention aux fichiers MP3
Les fichiers MP3 représentent un danger particulier pour le système auditif. En effet, ce sont avant tout des fichiers moins volumineux. L’on n’a pas autant de difficultés à les stocker que les autres fichiers enregistrés en compact disc audio. Il est censé offrir la même qualité sonore, mais la réalité est bien contraire. Avec le format MP3, les sons les plus aigus et les plus graves sont éliminés du spectre acoustique en fonction du taux de compression. Les données audio sont compressées et l’auditeur est obligé d’augmenter le volume pour compenser la qualité de restitution. De ce fait, l’on risque d’avoir des lésions auditives. Beaucoup de scientifiques s’en alarment et publient des rapports qui vont tous dans le même sens. Ils conseillent à cet effet d’éviter au maximum les fichiers MP3, car leurs effets sont plus graves que ceux des autres types de fichiers.