À un certain âge de l’existence de l’Homme, il peut être en face de troubles d’audition. Aussi, cela peut survenir à la suite d’un accident. Pour corriger le tir, il est impérieux de se procurer au plus vite une prothèse auditive. Autrement, la situation pourrait s’aggraver. En France, on dénombre près de six millions de malentendants, et seulement 20% de cette population possède de prothèses auditives. Cela est alarmant, et la plupart du temps, le tort est rejeté aux prix pratiqués en audioprothèse. Alors, les prix pratiqués sur cet appareil qui soulage le malentendant et lui permet de se servir à nouveau de son ouïe ralentiraient réellement son acquisition ? Découvrons tout sur la question dans ce dossier.
Appareil auditif, à quoi fait-on concrètement référence ?
L’appareil auditif est un petit appareil qui va amplifier le son en temps réel. Il amplifie le son selon le degré de perte du malentendant. En fin de compte, il va faire vibrer les liquides de l’oreille interne afin de stimuler les cellules qui ne sont pas encore endommagées. Une chose est cependant sûre, la prothèse auditive ne pourra restaurer l’oreille pour vous permettre d’entendre comme auparavant. Elle va plutôt atteindre l’oreille interne ou votre organe sensoriel afin de vous permettre de percevoir d’une autre manière les sons.
Cet appareil est alors bien utile pour les malentendants et est composé généralement de trois choses. Il est fait d’un amplificateur, d’un microphone et d’un écouteur. Le microphone va d’abord capter les sons et va les transformer en courant électrique. Quant à l’amplificateur, il va numériser le signal électrique qu’a recueilli le microphone en faisant usage d’algorithmes très poussés. Par la suite, l’amplificateur va retransformer le signal qui vient d’être numérisé en courant électrique en se servant d’un convertisseur digital analogique (CDA). L’écouteur va alors prendre le relais pour transformer le nouveau signal en ondes sonores. C’est ainsi que le son amplifié atteint l’oreille du malentendant. Il émet ces ondes sous la houlette d’un électro-aimant qui fait vibrer un diaphragme. Les malentendants devraient donc s’empresser de se procurer cet appareil, mais cela n’est toujours pas le cas, car dissuadé par le prix de l’appareillage.
Qu’est-ce qui influence le prix d’un appareil auditif ?
Si des freins psychologiques pouvaient être trouvés à la réticence des malentendants quant à l’acquisition des prothèses auditives, le prix ne pourrait être mis de côté. Aujourd’hui, il faut reconnaître que le prix exorbitant des appareils freine considérablement l’appareillage des malentendants. Au niveau des différents centres d’audioprothèses, vous observerez aussi des différences de prix en ce qui concerne le coût de la prothèse auditive. Ces différences peuvent être observées sur un même appareil, une même gamme d’une même marque. Les présentes différences peuvent bien se constater, car chaque structure qui partage les aides auditives est libre de fixer ses prix. Dès lors, l’audioprothésiste va s’attribuer une marge commerciale qui pourra lui convenir.
Il faut aussi noter qu’il ne le fait pas autant délibérément. Mais, il va tenir compte de ses charges et du volume de ses ventes. De ce fait, lui-même n’aura pas du mal à vivre de son activité. En ce qui concerne ceux qui se fournissent chez les centrales d’achats, ils peuvent les distribuer à un prix un peu plus bas. En effet, ils ont la possibilité d’acheter en gros et ont donc toute la liberté de diminuer le prix unitaire. Par ailleurs, certaines marques vont aussi jouer sur le prix pour prouver qu’elles ont le meilleur produit. En réalité, même si cela n’est toujours pas vrai, lorsqu’un produit coûte cher, le consommateur final pense toujours que la qualité y règne. Ainsi, en vendant leurs produits un peu plus chers, ces fabricants veulent mieux se positionner sur ce segment.
Enfin, le prix final de l’aide auditive pourra aussi être influencé par la nature de la prise en charge par une mutuelle et des frais concernant le stockage de l’appareil. Aussi, il peut être pris en compte la qualité du service après-vente, etc. Ainsi, la grande différence se justifie par le suivi qui serait de meilleure qualité chez certaines enseignes. Mais, cela n’est pas autant vérifié, car toutes les enseignes ne pratiquent pas des prix aussi élevés quand bien même elles offrent un service dont la qualité n’est réellement plus à démontrer. En exemple, vous avez VivaSon qui pratique depuis toujours des prix attractifs pour les patients. Vous aurez alors chez ces enseignes des aides auditives de grandes marques à des tarifs acceptables qui peuvent même être compris entre 590 et 1195 euros.
À combien se vend en moyenne un appareil auditif ?
Les appareils auditifs sont assez onéreux et coûtent une véritable fortune. C’est l’une des toutes premières raisons qui justifient le faible taux d’équipement des malentendants. En effet, jusqu’à la fin de l’an 2018, il fallait en moyenne 1500 euros avant de s’acheter une prothèse auditive pour une seule oreille. Dans cette période, on comptait sur 100 malentendants, 65 personnes qui ne se sont pas appareillées. En effet, après le remboursement de la Sécurité sociale et de la mutuelle, il restait encore 850 euros à payer pour chaque oreille. Par ailleurs, il faut noter que les appareils auditifs existent tout au moins en différents types de gammes. Si vous désirez un appareil haut de gamme avec toutes les prestations de l’audioprothésiste qui vont suivre, vous pourrez dépenser jusqu’à 4000 euros. Cependant, si vous voulez une aide auditive d’entrée de gamme par exemple et dans ces mêmes conditions, vous devriez prévoir tout au moins 2000 euros. Il était alors quasiment impossible à la majorité des malentendants de s’en procurer.
De quoi dépend le budget à allouer à son appareillage auditif ?
Le montant à débourser pour acquérir son aide auditive ne concerne pas uniquement l’appareil. Il concerne aussi le bilan auditif à réaliser, la période d’essais. Aussi, le coût va prendre en compte la garantie de même que toutes les visites que vous serez amené à faire chez l’audioprothésiste. Il s’agit de son assistance pour les contrôles, des tests de l’audition pendant tout le temps que vous serez amené à utiliser ce seul appareil. Dans le prix des appareils auditifs, il est également pris en compte la pose de l’appareil.
En outre, ce prix tient aussi compte de l’adaptation des appareils à votre audition. Quant au budget à prévoir, le malentendant tiendra compte de son degré de surdité. Cela dit, les appareils aussi sont conçus pour être adaptés à chaque degré de perte d’audition. Le budget va tenir compte de votre style de vie. Il s’agit alors de l’environnement dans lequel vous vivez. L’appareil à choisir devra vous permettre de percevoir convenablement les sons émis dans votre cadre de vie, dans votre milieu professionnel, etc. En effet, à chaque environnement, il y a une performance qui est recherchée chez l’appareil. Ainsi, si vous voulez un appareil dont la performance sera inégalée dans le bruit, il faudra prendre un appareil haut de gamme. Ce sera alors le contraire chez ceux qui vivent le plus souvent dans un environnement calme.
Enfin, pour déterminer votre budget, vous prendrez aussi en compte la part que supportera votre mutuelle. Il s’agit d’une précieuse aide qui va diminuer un tant soit peu le prix auquel vous devez acheter votre prothèse auditive. En effet, quand les audioprothésistes veulent justifier le prix élevé des appareils, ils considèrent le temps qu’ils passeront à affiner les réglages de l’appareil durant son existence. Mais, ce n’est pas la seule justification.
Pour ces derniers, le tort revient également à l’insuffisance de prise en charge du prix de l’appareillage par l’assurance maladie. Il est alors heureux de constater que depuis le premier janvier 2019, les choses ont pris une nouvelle tournure grâce à l’avènement de la réforme du reste à charge zéro (100% santé).
C’est une aide significative pour le bien-être des personnes malentendantes et la bonne prise en charge de leurs oreilles. Que stipule alors cette réforme qui se présente comme le soulagement tant attendu ?
La réforme du reste à charge zéro : pour quelles améliorations ?
Depuis le 1er janvier 2019, les malentendants se voient soulagés de cette lourde charge que représente l’appareillage qui leur est pourtant précieux pour mieux réintégrer la société. En effet, en cette date, le prix des audioprothèses fut mieux encadré. Aujourd’hui, il y a près de deux millions de Français qui portent leurs aides auditives, dont la plupart la porte sur une seule oreille. Toutefois, il y a près de trois millions qui n’ont pas encore trouvé les ressources nécessaires pour s’en procurer.
Cependant, à l’issue de la réforme du reste à charge zéro, les malentendants pourront choisir entre des appareils pris entièrement en charge et des modèles très raffinés à prix libre. Cette réforme est en réalité évolutive. Cela dit, de 2019 à 2021, le remboursement de la sécurité sociale augmentera progressivement. Au 1er janvier 2021, le dispositif sera alors totalement effectif. Comme mentionné plus haut, sur 1500 euros de coût moyen pour l’appareillage, le patient devrait sortir un peu moins de 900 euros de sa poche avant la présente réforme. Mais, en 2019, avec l’avènement de la réforme, le prix de vente était limité à 1300 euros pour chaque oreille. Une baisse alors de 200 euros est constatée sur l’ancien coût moyen. Par ailleurs, l’assurance maladie prend en charge en 2019 près de 300 euros pour chaque aide auditive. Jadis, le montant de cette prise en charge était d’environ 199,71 euros. Pour l’année 2020, le prix limite d’un appareil auditif est plafonné à 1100 euros et la Sécurité sociale supportera 350 euros. Dans les mesures prises avant que cette réforme ne soit à terme, il faut aussi signaler que les prothèses auditives ont été classées en deux catégories. Il y a :
- Classe I: Elle regroupe les aides auditives numériques d’entrée de gamme possédant tout au moins le minimum des caractéristiques imposé. À compter du 01/01/2021, vous n’aurez plus à payer pour avoir l’appareil. Le reste à charge devient donc nul en 2021 ;
- Classe II : Ici, vous pouvez choisir des appareils à tarifs libres avec un reste à charge qui demeure tributaire du niveau de garantie de votre choix. Cette classe regroupe les prothèses auditives haut de gamme à un tarif toujours libre.
Des spécificités notables au niveau des deux classes
Il faut noter que depuis 2019, une frange de malentendants bénéficie déjà du « Reste à charge zéro ». Les malentendants concernés sont les enfants et les adolescents qui n’ont pas encore atteint la vingtaine d’âges. Cette mesure concerne également les personnes qui sont aveugles. Tous ceux-là ne payaient alors rien de leurs porches. En effet, dans ces cas, la base de remboursement de la Sécurité sociale est fixée à 1400 euros. Cela concerne aussi bien le panier « 100% Santé» que le titre des équipements à tarifs libres. En ce qui concerne les audioprothèses de la classe I, sachez que tous les différents types d’appareils sont pris en compte. Aussi, ces appareils doivent posséder 12 canaux de réglage pour mieux coordonner la correction au trouble auditif et l’amplificateur. En outre, avant d’acheter l’appareil auditif, les intéressés doivent faire une période d’essai qui s’étend sur 30 jours, et l’appareil a une garantie de 4 années. Ils doivent également être suivis au moins une fois chaque année pour que les réglages de la prothèse auditive soient convenablement adaptés à l’évolution de la perte de l’audition. Enfin, l’appareil de la classe 1 doit tout au moins avoir trois options parmi celles qui suivent :
- Dispositif anti-réverbération ;
- Réducteur de bruit du vent ;
- Système anti-acouphène ;
- Fonction apprentissage de sonie ;
- Connectivité sans fil ;
- Synchronisation binaurale ;
- Bande passante élargie supérieure ou égale à 6000 Hz ;
- Directivité microphonique adaptative.
Par ailleurs, pour la classe II, la base de remboursement par la sécurité sociale est toujours la même que pour le panier « 100% santé ». Toutefois ici, les tarifs sont toujours libres. Pour mieux encadrer l’offre à prix libre, il sera mis en place un mécanisme de contrôle qui va imposer un tarif limite de vente. Ce sera effectif lorsque les tarifs vont trop évoluer. Dans ladite classe, les mutuelles responsables ne prendront pas en charge les équipements à un prix supérieur à 1700 euros par oreille. Pour ce qui est du remboursement pour les audioprothèses, sachez qu’il est limité à un équipement pour la période de la garantie ; autrement dit, les 4 ans. Cela dit, la durée de renouvellement est une durée rétroactive.
Qu’est-ce que l’audioprothésiste sera amené à faire pour appliquer cette réforme ?
Avec la réforme du reste à charge zéro (100% Santé), l’audioprothésiste sera obligé de mettre devant vous deux devis. L’un des devis concernera l’offre 100% Santé qui sera alors constituée d’un équipement de la classe I. Dès lors, en 2021, vous bénéficierez d’un remboursement entier de vos aides auditives. Cela se fera toujours dans la limite de 950 euros pour une oreille d’un adulte durant chaque période de 4 années. Le second devis prendra en compte l’offre à prix libre. Ici, il est pris en compte un équipement de classe II. Dans le cas d’espèce, l’équipement choisi se verra rembourser au tarif que la Sécurité sociale avait prévu. Aussi, l’équipement sera remboursé en considérant ce que la garantie souscrite avait indiqué. Il faut rappeler que ce montant n’excédera aucunement les 1700 euros par oreille appareillée.