Le moustique est l’un des tueurs les plus dangereux au monde. On dénombre à plusieurs millions de personnes les victimes de ces insectes et à plusieurs milliers de morts ceux qui n’ont pas survécu à leurs piqûres. Ce sont généralement des insectes capables de transporter des maladies sans aucun danger pour eux-mêmes pour les retransmettre à des porteurs sains qu’ils auraient piqués. À cause de cet insecte au vol parfois furtif, la terreur nocturne des populations des zones tropicales, des maladies et virus très dangereux ont pu être transmis à des milliers de personnes. Certaines maladies sont devenues des épidémies et les enfants sont beaucoup plus sensibles aux maladies transmises par la piqûre du moustique. Ces maladies qu’ils transmettent sont principalement le paludisme, la fièvre jaune, le chikungunya, l’infection à virus Zika, la dengue, etc.
Sommaire
Les espèces de moustiques
Les moustiques femelles, car c’est d’elles qu’il s’agit, ont un cycle de reproduction très régulier (2 fois par semaine). Répondant à leur instinct de survie et de reproduction, elles ont été programmées pour rechercher du sang pour mammifère après chaque accouplement. Alors que nous constituons l’une des espèces à la peau tendre, sans trop de poils sur le corps, nous sommes la cible parfaite de ces insectes.
Le sang du mammifère que nous sommes lui permettra 48 heures après de féconder ses œufs qu’elle ira pondre ensuite dans ces pneus que vous laissez trainer dans les ruelles non loin de nos maisons ou dans ces eaux stagnantes, ces flaques qui puent parfois. Vous voyez bien que les autorités en charge de la salubrité ont raison d’exiger de vous que vous rendez votre environnement salubre et sain. Nous parlerons ici des espèces qui sont dangereuses et qui charrient les maladies dites tropicales négligées.
- L’anophèle: c’est l’espèce la plus connue. On en dénombre plus de 463 sous-espèces toutes aussi dangereuses les unes que les autres. De ce grand ensemble, seules 68 sous-espèces constituent les principaux canaux de transmission du paludisme. On les retrouve généralement dans les zones tropicales de France : en Camargue et en Corse.
- L’Aedes. Cette espèce, moins prolifique que la précédente, compte plus de 200 sous-espèces dont l’aedes aegypti, l’aedes caspius ou encore l’aedes albopictus très connu sous le nom de moustique tigre. Les premières victimes de l’aedes albopictus en France remontent en 2004 et ont souffert du virus de la dengue ou du chikungunya. Les Parisiens et ceux de la région de Bretagne qui n’étaient nullement touchés font une lutte farouche contre ce fléau. Pour finir, l’aedes est le vecteur de quatre maladies bien connues : la dingue, le chikungunya, la fièvre jaune et le très récent virus Zika très nuisible pour les fœtus dans le ventre de leurs mères.
- Le Culex: 768 sous-espèces au total. Généralement, c’est une espèce sans danger pour l’homme. La terreur des Français est bien sûr le Culex pipiens. Cette sous-espèce est très bruyante et vous empêche de passer une paisible nuit.
Le mode de transmission des maladies
L’une des raisons pour lesquelles les moustiques pullulent dans tous les coins et recoins de l’Afrique est le temps chaud qui est propice à la reproduction de ces petits êtres apparemment sans défense, mais très dangereux. En effet, en France, lorsque vient l’été, les populations au sud du pays en l’occurrence et de plus en plus ceux des régions de la Bretagne et de Paris redoutent ces piqûres de moustiques qui font très mal.
Normalement, le moustique femelle n’assure que la survie de son espèce en prélevant du sang qui apportera à ses œufs les protéines nécessaires à leur développement et à leur éclosion. Si les désagréments s’arrêtaient uniquement aux démangeaisons des piqûres, on n’en ferait pas un problème de santé publique. La trompe que la femelle utilise pour piquer sa victime est l’instrument de transmission des différents virus et maladies. C’est grâce à cette trompe qu’elle injecte à la partie piquée une salive qui joue un rôle d’anticoagulant.
La trompe du moustique étant minuscule, il lui serait impossible d’absorber un sang aussi épais d’où l’anticoagulant. Lorsque la femelle pique un porteur de virus, elle prélève son sang et indubitablement certaines maladies dont la victime souffre. Cette même trompe servira par la suite à piquer une autre personne non porteuse de virus. Ce contact aura suffi pour lui inoculer la maladie qui la plupart du temps se développe rapidement.
Des précautions simples pour éviter ces piqûres !
Le mode de transmission étant connu, il est donc vital et le mot choisi est bien tombé, de trouver les voies et moyens et d’adopter les bons comportements qui pourront empêcher les moustiques de toucher à notre peau. Des sites Internet comme Moustiques.info se sont constitués en tribunes d’informations et de préventions contre les maladies causées par les moustiques.
L’indétrônable moustiquaire
L’usage de moustique est la solution numéro 1 et passe-partout dans toutes les campagnes de lutte contre le paludisme par exemple.
Lorsqu’il est imprégné dans une solution d’insecticides, il est très nocif pour n’importe quelle espèce de moustique (tigre, culex ou albopictus ou la très connue anophèle. En dehors du modèle pour lit, vous pouvez en fabriquer en les découpant et en les adaptant à vos fenêtres pour empêcher les intrusions de moustiques. Attention ! Cette précaution est inutile si bien sûr vous ne fermez pas la porte avant le crépuscule. En Afrique, on en distribue régulièrement aux familles, aux femmes enceintes qui vont aux consultations dans les hôpitaux publics. En France, vous pouvez pour une dizaine d’euros protéger votre femme nourrice et votre enfant.
Et si vous aménagiez votre environnement ?
Il est toujours préférable d’éviter cette politique du médecin après la mort. Même si pour le moment les voyants semblent au vert et que votre région n’a pas encore été touchée, il est préférable pour vous de travailler à assainir votre milieu de vie. Éloignez de votre demeure les récipients, pneus et autres objets ayant une forte capacité de rétention de l’eau. Abonnez-vous à une société de collecte d’ordures pour vous débarrasser de tous déchets qui peuvent accueillir les œufs de moustiques. Vous seriez l’instigateur de votre propre malheur sinon.
Éviter de transpirer au lit
Vous rigolez ! Oui, il est vrai qu’on ne transpire pas sur commande. Ce qu’il faut savoir, c’est que la transpiration est un facteur attirant des moustiques. La population des moustiques étant accrue pendant l’été, vous pourriez dormir sous brasseur. Le vent brassé continuellement les empêche de voler et de se poser sur votre peau. Une utilisation excessive de parfums et de produits cosmétiques attire également les moustiques. Toutefois, il y a une recette toute simple qui consiste à verser de l’huile essentielle d’eucalyptus citronné, très répulsive pour les moustiques, sur votre gel douche ou sur votre crème de corps.
Insecticides et spirales
Ce sont des solutions fortes efficaces qui déroutent les moustiques. Leur utilisation reste toutefois déconseillée en présence des enfants et des femmes enceintes. En effet, les bombonnes et les prises d’insecticides diffusent le produit dans toute la chambre. L’idéal serait de faire sortir les occupants de la chambre et de mettre en marche la prise, de pulvériser avec la bombonne ou d’allumer la spirale.
Changer les habitudes vestimentaires
Des vêtements à la fois épais et amples semblent les mieux indiqués pour venir à bout des piqûres de moustiques et donc des maladies causées par le moustique femelle. Lorsqu’ils sont moulants, leurs trompes sont assez solides pour piquer au travers. Préférez les vêtements qui couvrent toutes les parties du corps. De plus, vous gagnerez à porter des tenues claires, blanches. Contrairement aux tenues de couleurs bleu foncé, noires et autres, le blanc rend l’opération du moustique moins discrète. La femelle pourrait en effet se faire prendre ou tout simplement abandonner son projet à cause de l’épaisseur de la tenue de sa victime. L’autre solution plutôt radicale puisqu’elle est toxique pour tous les animaux à sang froid et pour les chats pourrait consister à vous rapprocher de votre pharmacien qui pourra vous conseiller par rapport au meilleur répulsif à base de perméthrine.
Les opérations de démoustication
Chaque année, l’État définit les zones à pulvériser et à démoustiquer. Les préfets sont instruits à cet effet pour prendre des arrêtés préfectoraux. Très souvent, dans un contexte épidémique, des initiatives en provenance des instances dirigeantes sont menées pour répondre aux plaintes des populations. Il s’agit d’opérations organisées grâce à des ententes interdépartementales. Les moustiques se trouvant dans le périmètre défini au moment de l’opération passeront à coup sûr un sale quart d’heure.
Les gîtes larvaires sur les immondices de déchets, les dessous de pots, les pneus, les gouttières, les caniveaux sont passés au peigne fin. Le but est de réduire de façon exponentielle la population grandissante et encombrante des moustiques qui vit dans les zones à forte prévalence et le voisinage des personnes malades. Les établissements de santé sont aussi les premières cibles de ce genre de campagnes. Aujourd’hui, la révolution digitale permet aux lanceurs d’alerte de signaler la présence d’une espèce de moustique dans une zone géographique donnée. Ces applications facilitent la rapidité du temps de réponse qui fait éviter la survenance d’épidémies.